Les clubs de cinéastes amateurs : l’histoire d’un art en commun

Car nous voulons créer du rêve 

En image nous expliquer 

D’une idée exprimer la sève 

Et la fantaisie animer

Si nos essais peuvent traduire 

Comme un frisson de nouveauté 

C’est que nos films peuvent tout dire 

Nous travaillons en liberté¹

Depuis la création du premier club en 1933, environ cinquante clubs de cinéastes amateurs ont vu le jour dans les Hauts-de-France. En 2019, l’association Archipop a lancé un projet visant à recenser les clubs, cinéastes et films produits à partir des catalogues des compétitions organisées aux niveaux local, régional et national. Depuis 2022, avec l’ouverture d’un poste dédié, le projet s’est intensifié, incluant l’identification des clubs et films, la collecte de témoignages, la recherche historique, la récupération de films et de documents, et des recherches auprès des centres de ressources. Ce travail a permis de mieux comprendre le rôle de ces clubs dans l’histoire du cinéma régional et national.

Ces clubs, associations loi 1901 à but non lucratif, rassemblent des passionnés de cinéma qui développent leur esprit critique, apprennent diverses techniques, se confrontent à des publics et explorent différents genres cinématographiques avec passion. Beaucoup de clubs éditent des revues couvrant des sujets variés : vie du club, critiques, conseils, sujets techniques, préparation des compétitions et astuces.

Dans les Hauts-de-France, environ 5 000 courts et moyens métrages ont été produits, dans des catégories variées : fiction, animation, documentaire, chanson filmée, expérimental, etc. Ces productions étaient diffusées via la Fédération Française des Clubs de Cinéastes Amateurs (F.F.C.C.A.), fondée en 1933. L’objectif de la Fédération, tel qu’établi dans ses statuts, est de rassembler les clubs, sociétés ou sections pratiquant le cinéma d’amateur, de favoriser leur développement et la diffusion de l’art cinématographique amateur. Pour ce faire, elle organise des concours régionaux de pré-sélection ainsi que des compétitions nationales. Lors de son assemblée générale en octobre 1946, la Fédération décide de structurer davantage son action en divisant la France en régions². 

Ces structures, encore peu étudiées, méritent une analyse approfondie sur les plans économique, sociologique et cinématographique.

Un club représentatif par son histoire : le Club des Cinéastes Amateurs des Flandres (C.C.D.F.)

Le Club des Cinéastes Amateurs des Flandres (C.C.D.F.), fondé en 1933, a joué un rôle central dans le cinéma amateur de la région jusqu’à sa scission menant à sa dissolution en 1975. Il a réuni plus de 200 membres, produit environ 3000 films et publié 345 bulletins mensuels, devenant une référence pour comprendre l’histoire et les dynamiques des clubs de cinéastes amateurs.

De jeunes Madeleinois, Henri Sohier, Gérard Vlaisloir, Max Tanguy et Monsieur Knockaert, ont fondé ce premier club des Hauts-de-France, initialement nommé Mickey Club. Ils se réunissaient à l’Écu de France, près de Lille, et adoptaient la devise “Collaborer pour Réaliser”³. Équipés de la caméra à manivelle Pathé Baby de 1923, ils ont commencé à expérimenter la réalisation cinématographique. Henri Sohier⁴, l’un des fondateurs, effectuait des allers-retours à Paris pour rapporter les dernières nouveautés, comme le moteur pour la Pathé Baby. Durant les premières années des clubs, c’était une pratique très commune pour les clubs des différentes régions de se déplacer pour se rencontrer. Paris est rapidement un centre névralgique pour ces échanges, notamment autour de Pierre Boyer, un cinéaste du club parisien C.A.C.F. et éditeur de son propre journal, Ciné-amateur. Boyer est souvent décrit comme une figure incontournable pour les membres de ces clubs. Ces rencontres ont permis à Henri Sohier et à son club d’acquérir une caméra 16 mm, leur offrant ainsi la possibilité de réaliser des films comme Flirt⁵ et Idylle en Forêt.

En 1936, le club devient le Ciné-Club des Flandres (C.C.F.) et déménage au Café Michel. Les séances hebdomadaires sont organisées avec des tournages le dimanche et des projections le mardi. Le matériel reste rudimentaire, avec un écran de projection improvisé d’un mètre de large. Un bureau est créé avec l’élection d’un président, vice-président, trésorier, secrétaire, et autres responsables pour la rédaction du bulletin, l’organisation des séances et les comptes-rendus.

En 1937, l’arrivée du Dr Robert Bataille marque un tournant. Il apporte des films de voyage en couleurs et partage ses techniques à travers ses ouvrages⁶. Il les publie dans le bulletin du club, d’abord nommé IRIS, puis Le Bulletin Mensuel du Ciné-Club des Flandres, et enfin Vu par vues en décembre 1951. Le premier numéro sort en octobre 1937, incluant programmes, éditoriaux et comptes-rendus. Le Dr Bataille y donne des conseils aux membres, avec la formule :

rF + 2D = R

r. (remonter la caméra)

F. (s’assurer qu’il reste du Film)

D. (vérifier la Distance)

D. (vérifier le Diaphragme)

et la réussite est certaine. C’est tout ce qu’il faut pour une bonne réussite photographique. Mais ce n’est pas suffisant pour que le film obtenu soit ce qu’on a l’habitude d’appeler du cinéma amateur⁷.

Dès sa création, le club se distingue par son dynamisme. Il met rapidement en place une bibliothèque gérée par les membres, avec des livres en libre-service, consignés à cinq francs. Les membres les plus expérimentés organisent aussi des sorties dans les rues de Lille pour “former les opérateurs à la recherche d’angles cinématographiques originaux”⁸.

Le C.C.D.F. évolue telle une société de production avec des équipes de tournage, montage, sonorisation et projection. Les projections sont l’occasion de critiques constructives, les cinéastes recevant des bulletins anonymes pour améliorer leurs œuvres. En juillet 1938, le club atteint 175 membres (contre 27 un an plus tôt) et attire parfois plus de 250 personnes aux séances mensuelles. Des événements conviviaux, comme le banquet annuel, renforcent les liens entre les membres. Le succès du C.C.D.F. inspire la création de sous-sections dans la région, souvent dirigées par d’anciens membres, à Touquet, Cateau-Cambrésis, Comminges, Amiens, Cambrai, Maubeuge et Douai.

Dans les articles, les concours deviennent rapidement une nouvelle source de motivation pour les membres du C.C.D.F. L’idée de faire concourir des films émerge en parallèle avec la création du club. En 1931, les premiers concours européens ont lieu en Belgique, ce qui mène à la création de l’Union internationale des cinéastes amateurs (UNICA). La France n’y participe pas encore, mais cela conduit à la fondation de la Fédération Française des Clubs de Cinéastes Amateurs (F.F.C.C.A.) en mars 1933 par des membres de clubs parisiens :

“L’objet de la Fédération, sans but lucratif, est de grouper les clubs, sociétés ou sections de sociétés pratiquant le cinéma d’amateurs en France, aux colonies, et pays de protectorat; de favoriser l’extension de ces clubs et la propagation de l’art cinématographique d’amateurs, de contribuer à assurer le plus d’avantages possibles aux clubs ; d’organiser chaque année le concours national du meilleur film français d’amateurs ; d’organiser chaque année toutes les manifestations du cinéma d’amateurs et en accord avec les fédérations ou similaires officielles à l’Etranger”⁹.

Grâce à ces ambitions, la Fédération attire de nombreux clubs¹⁰, y compris le C.C.D.F., leur permettant de se perfectionner. Les films primés sont souvent échangés et étudiés lors des projections. Dans les carnets de bord d’Henri Sohier, nous pouvons observer de nombreuses locations de films afin de les diffuser. L’adhésion à la F.F.C.C.A. aide également les clubs à se structurer en fonction des catégories de concours : actualités, animation, documentaire, fiction, etc. Cela uniformise les pratiques des clubs en France et à l’étranger, expliquant les similitudes observées.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Henri Sohier et le Dr Bataille, membres éminents du C.C.D.F., sont faits prisonniers de guerre¹¹. Malgré leur absence, le club parvient à organiser quelques projections clandestines dans l’appartement de leur remplaçant, Monsieur Gruyelle¹². Après la libération d’Henri Sohier et du Dr Bataille, le C.C.D.F. reprend officiellement ses activités. En 1945, Jean Croisier est élu président, et le club connaît une croissance significative, atteignant 140 membres. En 1953, le C.C.D.F. fait un pas en avant en acquérant un projecteur 16 mm, financé par une collecte des membres qui parviennent à réunir la somme impressionnante de 70 600 francs.

À cette période, le Dr Bataille fonde l’Union des Cinéastes Amateurs du Nord (U.C.A.N.)¹³, coïncidant avec un déménagement du C.C.D.F., qui continue néanmoins d’accueillir de nouveaux adhérents. Les raisons précises de cette scission restent floues en raison de l’absence d’archives des bulletins durant guerre et dans l’immédiat après-guerre. Toutefois, les relations entre les deux clubs demeurent cordiales, comme en témoigne l’organisation régulière d’événements interclubs dès les années 1950.

Après la guerre, la F.F.C.C.A. divise la France en sept régions, incluant une région spécifique dédiée aux colonies. Cette organisation permet de structurer des concours régionaux servant de pré-sélections pour le concours national. Les films sélectionnés à l’échelle régionale peuvent ensuite concourir au niveau national sous l’égide de la F.F.C.C.A., avec une chance de participer à l’Union Internationale du Cinéma (UNICA). Les années 1950 marquent l’âge d’or du C.C.D.F. et une période d’expansion remarquable des clubs de cinéma amateur. La qualité des productions devient un enjeu central, tandis que les concours internes, régionaux et nationaux jouent un rôle clé dans la stimulation de la créativité et de la production cinématographique. Cependant, l’importance croissante accordée à ces compétitions semble avoir progressivement éclipsé l’esprit et les valeurs originels du club des années 1930 et 1940, comme en témoignent les articles publiés dans son bulletin.

Les clubs de la région se réunissent régulièrement pour organiser des projections interclubs. Le C.C.D.F. envisage de créer un dépôt régional pour conserver les films, mais l’idée n’aboutit pas. Finalement, les échanges de films se font entre membres, certains films étant même diffusés à la télévision locale, grâce à César Ruelle qui y travaille. En 1951, quatre films sont diffusés : Le Lac de Constance d’André Copin, Les Hors-bords d’Henri Sohier, Oscarde Jean-Marie Sanders, et Sus au négus de César Ruelle¹⁴.

Les années 1960 sont marquées par des difficultés financières et organisationnelles, avec le départ de membres vers d’autres clubs. Le club déménage dans une salle non conforme, et la publication du bulletin devient irrégulière, dépendant de la publicité pour son financement. Le C.C.D.F. suit de près les nouveautés techniques, notamment le format Super 8 de Kodak. Initialement, les membres hésitent à l’imposer pour les concours internes, mais il gagne en popularité, surtout parmi les amateurs de 8 mm. Le premier film en Super 8 diffusé au C.C.D.F., Les coulisses d’Astérix de Shettle, reçoit des critiques positives dans le bulletin :

“Caméra Eumig. Projecteur Noris. Bobine d’essai sans prétention. Il s’agissait d’expérimenter ce nouveau format pour des besoins professionnels. Nous sommes séduits par la netteté des lointains mais déçus par le manque de fixité de l’image. Mais revenons au Super 8. Les caméras bon marché entièrement automatiques ont conquis une vaste clientèle qui devrait apporter à nos clubs de nouveaux amateurs. Soyons prêts à les accueillir”¹⁵

En octobre 1970, la création du Caméra Club Métropole Nord par l’ancien président Jean Lejarre entraîne le départ de nombreux membres. Le C.C.D.F. tente de se réorganiser sous la direction de Joseph Staelen et Philippe Williamson. En 1972-1973, Gisèle Bonduelle devient la première femme présidente du club¹⁶, marquant un effort de renouvellement dans un contexte où les femmes étaient souvent reléguées à des rôles d’accompagnement :

Au club, les femmes forment un groupe non négligeable. Elles représentent 1/8ème du nombre des membres inscrits. Les femmes accompagnant mari ou fiancé sont toujours nombreuses et fidèles aux séances”¹⁷.

Tout au long de l’histoire des clubs, le rôle des femmes est significatif, même si leur mérite n’est pas toujours reconnu dans les revues. Les génériques de fin des films révèlent leur présence en tant que réalisatrices ou co-réalisatrices (alors que le mérite revient exclusivement à leur mari). Elles occupent également des postes clés dans le Conseil d’administration et participent activement aux rallyes et banquets, tenant parfois la caméra elles-mêmes, comme on peut le constater dans certains films¹⁸.

Les dernières années du C.C.D.F. sont difficiles. Le club perd des membres en raison de scissions internes et de la concurrence de nouveaux clubs. Il peine aussi à financer l’achat de matériel, comme un nouveau projecteur avec lecteur de bandes sonores. L’expansion des clubs, bien que signe de vitalité pour le cinéma amateur, semble paradoxalement nuire au cinéma lui-même. Philippe Williamson exprime son pessimisme en mars 1974, soulignant que de nombreux films présentés en concours sont l’œuvre d’individus isolés, remettant en question l’utilité des clubs :

“Cette prolifération de clubs, sous la paternité, involontaire d’ailleurs, de notre propre club marque sans doute la vitalité prodigieuse du cinéma amateur”¹⁹.

Un an plus tard, le club est dissous, et ses membres rejoignent d’autres clubs lillois. Le Club des Cinéastes Amateurs des Flandres (C.C.D.F.) a été un acteur majeur du cinéma amateur en Hauts-de-France, traversant des périodes de dynamisme et de défis. Son histoire, marquée par des innovations, des succès et des réorganisations, témoigne de la passion et de l’engagement de ses membres pour le cinéma amateur. 

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Quelques films sur le site de Archipop

Films C.C.D.F. : 

• SCHVARTZ Gérard, Madones en Flandre, 1949, 0590FS0003
• SOHIER Henri, Revuette 1938,  1938*
• DROUHIN, SOHIER Henri, Un peintre André Copin, 1952, 0522FS0020
• DEFONTAINE Monique et Jean, La Foire aux muscles, 1963, 0590FS0019
• DRUELLE Georges et SOHIER Henri, Un drame chez le fakir, 1937, 0522FS0027 
• C.C.D.F., Une soirée au C.C.D.F., 1963, 0590FS0007

Autres clubs Hauts-de-France : 

• MALLE André, Cinq filles à marier, date inconnue*
• Club des Amateurs Cinéastes Catésiens, Les Trois gendarmes, env. 1950*
• COUDERT François, Mon homme est un guignol, 0367FS0053
• HUGOO Bernard, Madame vit sa vie, 1980*
• DUMOULIN Willy et Sophie, Niches de Lille, env. 1989, 0408FI0007
• DECOONINCK Marcel, Dunkerque by night, env. 1970, 0547FH0005
• DEFONTAINE Jean, Autre univers, date inconnue, 0590FS0040
• MALLE André, Entr’acte, env. 1950, 0590FS0084

*Films accessibles uniquement en accès professionnel.

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1. Extrait de l’hymne du C.C.D.F (Vu par vues, n°173, février 1952) ↩︎
2. À sa création, sept régions ont été instituées : Nord, Ouest, Sud-Ouest, Est, Sud-Est, Parisienne, et Union Française (regroupant l’Algérie et les colonies). Aujourd’hui, la F.F.C.V. compte huit régions, dont le découpage ne correspond pas à l’organisation administrative actuelle. ↩︎
3. L’IRIS, n°5, février 1938 ↩︎
4. Henri Sohier (1903-1980), est un dessinateur industriel puis commerçant dans la vente de matériel radio avant d’ouvrir son commerce de vente en matériel photo et cinéma en 1932. Il se passionne pour le cinéma et achète sa première caméra 16 mm, une Kodak, avec laquelle il réalise la plupart de ses films. Il fonde le C.C.D.F. puis un autre club de la région, le G.A.C.M. Il anime des réunions, projections, pour promouvoir et faire connaître le cinéma d’amateur dans la région ; ce qui lui vaut de recevoir en 1964 la médaille d’Officier des Palmes académiques. Très actif sur le plan national, il gère entre 1947 et 1950 la cinémathèque de la Fédération. Il se consacre ensuite davantage au métier de photographe, jusqu’à sa disparition en 1980. ↩︎
5. Regarder le film sur Archipop : FLIRT, Henri SOHIER ↩︎
6.  Il est l’auteur de deux ouvrages : Grammaire cinégraphique, édition Taffin-Lefort, 1947, 156p et Le savoir filmer, 1944, Taffin-Lefort, 184p. ↩︎
7. L’IRIS, n°5, février 1938 ↩︎
8. L’IRIS, n°7, avril 1938 ↩︎
9. Statut de la F.F.C.C.A., mars 1933 ↩︎
10. La liste peut être consultée dans l’ouvrage : BIGEON Roger, Grandes et petites histoires de la Fédération (1931-1999), p. 13. L’ouvrage est disponible en ligne. ↩︎
11. Vu par vues, n°211, avril 1956 ↩︎
12. Tel décrit dans Ciné-Amateur, septembre 1947 : “L’activité du C.C.D.F., brutalement interrompu par la Guerre qui faucha plusieurs de ses Membres, fut reprise dans la clandestinité : plusieurs séances techniques eurent lieu en privé pendant l’occupation, séances mémorables et pimentés d’un goût de fruit défendu.”  ↩︎
13. Le bulletin du club n’ayant pas été retrouvé, il est difficile de savoir les raisons de ce départ. D’après BIGEON Roger, Grandes et petites histoires de la Fédération (1931-1999), p.37, l’U.C.A.N. n’a pas pu faire partie dans un premier temps de la Fédération car : “les membres furent des dissidents d’un premier club affilié, alors et surtout que les rapports entre ce nouveau club et l’ancien ne sont pas empreints des sentiments amicaux désirables”.  ↩︎
14. Vue par Vues, n°168, septembre 1951. Film sur l’espace professionnel du site Archipop : 0590FS0011 ↩︎
15. Vu par vues, n°283, janvier 1967 ↩︎
16. Les actions entreprises durant sa présidence ne nous sont pas connues à cause d’un manque de bulletin. ↩︎
17. Vu par vues, n°319, juin 1971 ↩︎
18. Par exemple dans ce film de 1947 d’Henri Sohier:  Sortie des clubs de cinéastes amateurs au lac de Palluel ↩︎
19. Vu par vues, n°342, mars 1974 ↩︎

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